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3) - Le confinement magnétique (p 1 - 2 - 3 - 4 )
a) les trajectoires des particules Le confinement du plasma dans un tokamak est basé sur la propriété qu'ont les particules chargées de décrire une trajectoire en hélice autour d'une ligne de champ magnétique. Regardez le mouvement d'une particule chargée autour d'une ligne de champ magnétique droite.
La particule, figurée en bleu, décrit une hélice autour de la ligne de champ, que suit le centre-guide de la trajectoire, matérialisé en vert. Le rayon de giration de la particule, appelé rayon de Larmor , dépend de l'intensité du champ magnétique, de la masse et la charge de la particule, et de son énergie. Plus le champ magnétique est puissant, plus le rayon de Larmor est faible, la particule restant "scotchée" au voisinage de la ligne de champ. De plus, les électrons, beaucoup plus légers que les ions, ont un rayon de Larmor nettement plus faible à même énergie. Enfin, les particules très énergétiques ont un rayon de Larmor plus élevé que les particules à faible énergie, et sont donc plus difficiles à confiner. Le rayon de Larmor peut varier typiquement entre des millimètres pour des particules peu énergétiques avec un champ magnétique intense et des dizaines de centimètres pour des particules très énergétiques. L'astuce consiste alors à refermer la ligne de champ sur elle-même pour piéger la particule, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
On appelle facteur de sécurité le pas de l'hélice sur chaque surface magnétique (c'est à dire le nombre grands tours toroïdaux nécessaires pour effectuer 1 petit tour poloïdal ). Dans une configuration tokamak, ce facteur de sécurité varie typiquement de 1 au centre du plasma à quelques unités au bord. Il est à noter que, dans le cas général, si on suit la ligne de champ, elle va décrire entièrement la surface magnétique autour de laquelle elle s'enroule au fil de ses passages successifs. Ceci est vrai sauf dans le cas d'un facteur de sécurité rationnel (c'est à dire égal au rapport de deux nombres entiers) . Dans ce cas particulier, la ligne de champ se referme sur elle-même au bout d'un nombre entier de tours, ce qui confère à la surface magnétique des propriétés spécifiques (modification locale du transport, déclenchement d'instabilités, ...) Enfin, il est à noter qu'en première approximation, les grandeurs macroscopiques (densité, température, pression ...) sont homogènes sur une surface magnétique. On peut donc les décrire dans une section poloïdale simplement en fonction du rayon du plasma, par exemple en prenant leur valeur sur chaque cercle blanc illustrant une surface magnétique sur le schéma ci-dessous. On parle de profil radial (ne dépendant que du rayon), qui est dans le cas de la densité, de la température et de la pression maximales au centre du plasma et décroissent vers le bord de la décharge, comme illustré sur la figure ci-dessous. |
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