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Participation du CEA à JET Bas de page


Schéma de l'installation JET (source EFDA-JET). Le JET est un Tokamak d'environ 12m de haut. Le coeur de la machine est constitué d'une enceinte à vide toroïdale de forme en D, d'un diamètre de  2.96 mètres. Le volume du plasma est typiquement en 80 et 100 m3.

 


Intérieur du Tokamak JET, en juillet 2005, après 16mois d'arrêt consécutif à la mise en place de nouveaux composants comme un divertor représentatif de celui d'ITER ((source EFDA-JET). 

La machine européenne JET (Joint European Torus JET Website) est la plus grande installation de recherches sur la fusion au monde avec le tokamak japonais JT60. Elle est implantée sur le site UKAEA (United Kingdom Atomic Energy Authority JET Website) de Culhlam près d'Oxford en Angleterre. Les recherches sont réalisées par une équipe de scientifiques  provenant de tous les laboratoires européens impliqués dans le programme fusion. Des scientifiques n'appartenant pas à l'union européenne collaborent aussi aux expériences réalisées sur le JET. L'installation JET est actuellement le seul dispositif capable de réaliser des plasmas utilisant du deutérium et du tritium, comme ITER et les futurs réacteurs de fusion.

L'accord régissant la phase de construction et de fonctionnement de JET (JET Joint Undertaking) a été établi en juin 1978. Il est coordonné par l'EURATOM (European Atomic Energy Community). La phase de construction s'est déroulée de 1978 à 1982 dans le cadre d'une entreprise communautaire financée à 80% par le programme fusion, à 10% par le pays hôte (le Royaume Uni) et à 10% par l'ensemble des partenaires européens.

Son exploitation scientifique a débuté en 1983. En novembre 1991, le JET réalise la première expérience produisant une quantité d'énergie significative (plusieurs MW) à partir d'un plasma de fusion. En 1997, le JET produit ainsi 16MW de puissance fusion à partir d'un plasma deutérium-tritium. En décembre 1999, l'accord communautaire initié en1978 s'est achevé. Durant cette période, les ingénieurs et les chercheurs français ont fourni une contribution importante à l'ensemble des activités.

Les partenaires optent fin 1999 pour un nouvel accord, l'accord EFDA (European Fusion Developement  Agreement EFDA EFDA website). Celui-ci prévoit entre autres  choses que les partenaires confient la responsabilité de l'exploitation et de la sûreté de JET à l'UKAEA. Le programme expérimental est lui coordonné par une équipe communautaire appelé "Close Support Unit (CSU"  basée à Culham. Ce nouvel accord renforce le rôle des partenaires dans le choix des expériences a réaliser sur le JET. Les scientifiques européens ont ainsi la possibilité de proposer, de réaliser et d'exploiter des expériences sur le JET, préfigurant ainsi le mode de fonctionnement d'ITER.

Les expériences menées sur le JET dans les domaines de la physique et de la technologies ont pour objectif la préparation d' ITER ITER website. L'Association Euratom-CEA est fortement impliquée sur le JET. Depuis 2000, la contribution annuelle représente l'équivalent de 16 personnes et couvre un large spectre d'activités scientifiques et technologique :

  • coordination du programme scientifique et des améliorations technologiques dans le cadre de l'équipe CSU de Culham;

  • coordination des expériences : définition,  préparation,  réalisation à JET puis exploitation des résultats scientifiques;

  • participation à l'exploitation de JET au sein de l'UKAEA;

  • conception de nouveaux composants pour le JET (nouveaux diagnostics, nouveaux dispositifs de chauffages ou d'alimentation de combustibles); 

  • études de technologie sur des point spécifiques comme les méthodes de détritiation ou l'érosion des composants face au plasma.

 

L'important nombre de publications et présentations lors de diverses conférences (jusqu'à 130 entre 2000 et 2005) réalisées par des experts de l'Association Euratom-CEA est aussi une bonne indication du haut niveau d'engagement du CEA sur JET. Les résultats les plus récents illustrant cette implication sont :

  • le rôle déterminant joué par les experts du CEA dans le développement d'un nouveau dispositif de mesures temps réel et d'algorithmes de contrôle qui ont permis de maîtriser la puissance fusion et/ou le profil du facteur de sécurité (1) qui est déterminant pour  le confinement du plasma et sa stabilité dans des conditions de fonctionnement en continu;

  • l' installation d'un nouveau diagnostic basé sur l'utilisation de caméras fonctionnant dans le visible et l'infrarouge. Ce dispositif permet de caractériser les propriétés du plasma et de suivre en temps réel le comportement des composants faisant face au plasma notamment lors des instabilités du plasma et lors de leur exposition à des particules rapides (incluant les alphas des réactions de fusion).

(1) : dans la configuration Tokamak, les particules ont une trajectoire hélicoïdale. Le facteur de sécurité est le nombre de grands tours toroïdaux nécessaires pour effectuer 1 petit tour poloïdal. Il n'y a pas de lien avec le terminologie du mot "sécurité" mais avec une notion de stabilité du plasma.


Vue de l'intérieur de l'enceinte à vide de JET au travers de la caméra infrarouge conçue par l'Association Euratom-CEA et installée à l'été 2005.

 

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