Grégory De Temmerman a donné ce séminaire au CEA/IRFM le 28 janvier 2020. La vidéo est en ligne... Respecter l’accord de Paris sur le climat, visant à limiter le réchauffement climatique global à 1.5 ou 2 degrés, implique de diviser nos émissions de CO2 d’un facteur 4 ou plus d’ici 2050 pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2100. Sachant que 80% de l’énergie consommée dans le monde en 2015 provenait de combustibles fossiles (environ 65% si on considère seulement l’électricité), une transformation radicale de notre infrastructure énergétique est nécessaire dans les 30 prochaines années. Si les discussions se focalisent souvent sur les sources d’énergie décarbonées, la question de la temporalité est souvent balayée derrière des arguments financiers ou politiques. Le but de cette présentation est justement de s’interroger sur le concept même de transition énergétique et sur ce que l’on peut conclure de l’observation des transitions passées et leurs temporalités. Ainsi, l’étude du déploiement de différentes sources d’énergie (nucléaires, PV, éolien) permet de mettre en avant des similitudes et surtout des limites sur ce qui est physiquement possible. D’autres aspects importants sont à considérer pour la transition à venir. L’intégration d’une part croissante de moyens de production renouvelables intermittents, implique que pour la première fois dans son histoire l’humanité évolue dans la direction d’une abondance et d’une densité de puissance décroissante et ce alors que la tendance est vers l’augmentation de la consommation énergétique et la concentration d’une part croissante de la population dans des méga-villes. Alors, la transition : révolution ou lente évolution ? |
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SG165549, dépêche du 04/02/2020
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