Contribution française au projet JT-60SA

Le projet JT-60SA est un des trois projets de l’« Approche élargie à ITER ». En effet, pour obtenir le soutien du Japon  à la candidature du site Européen de Cadarache, l’Europe  a accepté de participer à hauteur de 50 % au programme national japonais de développement de la fusion permettant d’accélérer les recherches dans ce domaine.

 
Contribution française au projet JT-60SA

Réalisation des bobines supraconductrices à Belfort.

Le programme Japonais  comprend trois grands projets :

  • Le projet IFMIF : étude et prototypage d’une source d’irradiation par des neutrons de 14 MeV (neutrons de fusion)

  • Le projet IFERC : création d’un centre de calcul pour la simulation et le développement d’étude de réacteur

  • Le projet JT-60SA : construction d’un réacteur à fusion prototype (en lieu et place de l’ancienne machine JT-60U)

 

La machine JT-60SA est en construction sur le centre de Naka (Ibaraki préfecture), IFMIF et IFERC sont implantés à Rokkasho-Mura (Aomori préfecture).

Le programme  national japonais était évalué en 2005 à environ 600 M€. L’Union Européenne a sollicité la contribution volontaire des états membres  et le Gouvernement Français a accepté de fournir en nature 46% de la contribution européenne. Les autres contributeurs volontaires sont : L’Italie (24%), l’Espagne (12%), l’UE (12%), la Belgique (3%), l’Allemagne (3%).

L’accord sur l’Approche élargie a été signé conjointement par l’Euratom et le Japon en 2007.

Le CEA a été désigné par le gouvernement français pour réaliser les engagements pris  dans le cadre de l’ « Approche Elargie ». Les engagements français  couvrent  un domaine d’excellence du CEA relatif au design, à la réalisation et à la mise en œuvre d’aimants supraconducteurs de grandes dimensions et de fortes puissances.

 

 

Ainsi pour le projet JT-60SA  la contribution française comprend la fourniture de :

  • 10 des 20 aimants principaux de JT-60SA (18 +2 bobines supplémentaires, les 10 autres sont une contribution italienne). Les aimants français  sont fabriqués à Belfort par General Electric (anciennement Alstom)

  • L’ensemble des structures mécaniques de tenue des aimants. Les structures sont fabriquées par deux PME françaises (SDMS, à Saint-Romans, Isère et Alsyom, à Tarbes)

  • La station d’essai cryogénique permettant les tests des 18 aimants principaux. La station d’essai a été construite par le CEA à Saclay en partenariat avec la Belgique

  • L’usine cryogénique permettant de faire fonctionner l’ensemble des aimants à une température de -269°C soit 4,5 degré au-dessus du zéro absolu).  L’usine cryogénique a été designée, fabriquée, installée au Japon  par  Air Liquide en partenariat avec le CEA.  Les tests de mise en service sont en cours et seront terminés fin septembre 2016.

  • Un ensemble de 5 alimentations électriques permettant de faire fonctionner les aimants. Les alimentations ont été fabriquées par l’entreprise JEMA en Espagne, sous contrôle du CEA. Ces alimentations ont été livrées début juillet au Japon et sont en cours d’installation à Naka.

 

Pour les entreprises françaises la participation aux projets de l’Approche Elargie et en particulier au projet JT-60SA est une formidable vitrine sur le marché Japonais. Ainsi pour Air Liquide, la fourniture de  l’Usine Cryogénique  pour JT-60SA, délivrée avec un respect absolu du planning et des performances est une opportunité de démontrer le savoir–faire français dans le domaine et la qualité du made-in-France (idem pour les aimants supraconducteurs). La présence à Naka du vice-président d’Air Liquide le 26 juillet marque l’importance accordée par l’entreprise à cette réalisation.

Pour marquer également l’importance de cette manifestation associée à la réalisation des engagements pris par le gouvernement français, le CEA a délégué Maria Faury, Directrice  chargée des relations internationales et des très grands instruments de recherches à la Direction de la Recherche Fondamentale pour le représenter.

L’ensemble des contributions françaises seront livrées et validées avant la fin 2017. Une nouvelle phase de collaboration scientifique autour des instruments  scientifiques réalisés est en cours de discussion.

 

Maj : 01/08/2016 (550)