Le tungstène est un des
meilleurs candidats pour les composants face au plasma du divertor dans un
réacteur de fusion. L'objectif de cette étude est de fournir des
données expérimentales concernant le comportement de l'hélium, du
deutérium et du tritium dans le tungstène sous rayonnement et de
déterminer les propriétés des défauts de type "lacunes"
induits par implantation (nature, migration, agglomération) et
spécialement leur interaction avec les isotopes de l'hélium et de
l'hydrogène (effet de l'He et de l'H sur la migration, le piégeage et la
formation de bulles).
Des échantillons sont
implantés avec des ions 3He+ (en utilisant l'accélérateur Van de
Graaff du CERI) ou avec du tritium ou du deutérium (par hydrogénation
cathodique). Ensuite, différentes techniques (Positron Annihilation
Spectroscopy, PAS ; Scanning Electron Microscopy, SEM) sont utilisées
pour caractériser les échantillons de W polycristallin.
Les premiers résultats
montrent un taux de désorption très faible de l'Hélium implanté m^me après
recuit du matériau à 1500°C pendant 60 min. Concernant le tritium,
celui-ci reste piégé à 20°C , mais se désorbe à plus haute
température.
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Microstructure d'échantillons de W
étudiée par Scanning Electron Microscopy (SEM). A l'état recuit 6h à
1265°C la structure recristallisée présente des grains équiaxes dont
la taille moyenne est comprise entre 20 et 25 µm. |